Régime de formation et d’apprentissage
Le programme d’études professionnelles en mécanique de protection contre les incendies a une durée de 900 heures, qui s’étalent sur 30 semaines. Un seul centre de formation professionnelle, situé à Laval, est autorisé à organiser cette formation au Québec, soit le centre Polymécanique.
La personne diplômée doit, pour obtenir un certificat de compétence-apprenti et travailler sur les chantiers de construction, présenter à la Commission de la construction du Québec (CCQ) l’original de son diplôme d’études professionnelles en mécanique de protection contre les incendies et une garantie d’emploi d’une durée d’au moins 150 heures d’un employeur enregistré à la CCQ.
Le métier de mécanicien en protection-incendie comporte quatre périodes d’apprentissage de 2 000 heures chacune. Au terme des 8 000 heures d’apprentissage, l’apprenti est admis à l’examen de qualification provinciale. La réussite de cet examen permet d’obtenir un certificat de compétence-compagnon dans le métier.
Habiletés requises
La personne exerçant le métier de mécanicien en protection-incendie doit avoir de bonnes connaissances reliées à l’application des mathématiques, des notions élémentaires d’hydraulique et d’électricité, en lecture de plans. Elle doit faire preuve d’autonomie, d’initiative et d’une capacité à travailler en équipe. La personne est soumise aux poussières, aux bruits, à l’humidité et aux diverses conditions atmosphériques. Elle doit avoir le souci de la précision et du travail bien fait puisque les conséquences d’un système de protection-incendie mal installé ou mal entretenu peuvent aller de la fausse-alarme aux dégâts d’eau coûteux et à la perte de vie en cas d’incendie.
Au niveau des habiletés psychomotrices, le métier exige une bonne condition physique, une capacité de déplacer des objets lourds et de travailler avec aisance sur des échafaudages. La personne doit également être souple et agile afin de se mouvoir aisément dans des aires de travail restreintes.
Perspective d’emploi
L’emploi ne cesse de croître chez les mécaniciens en protection-incendie. Le nombre de mécaniciens atteint maintenant les 1 100 dans toute la province. Les mécaniciens font aussi une des meilleures moyennes annuelles d’heures. Les travaux sont peu saisonniers, ce qui permet à la main-d’oeuvre de travailler davantage.
Les conditions devraient demeurer favorables dans les prochaines années à cause du resserrement de la réglementation en matière de protection des immeubles et aussi grâce à la bonne conjoncture prévue. Une soixantaine d’employeurs embauchent des mécaniciens en protection-incendie. Le travail s’effectue principalement dans le secteur institutionnel et commercial. La construction commerciale est en croissance appuyée par d’importants investissements dans le domaine de la santé et de l’éducation. Une partie du travail est aussi accomplie dans le secteur industriel qui offre également de bonnes perspectives d’emploi. L’entretien préventif régulier, destiné à réduire les risques et les coûts associés aux pannes de système, a accru le volume de travail et les débouchés de ce métier. Les mécaniciens en protection-incendie ont souvent l’occasion de se déplacer à l’extérieur de leur région.